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Avec une petite structure locale, c'est beaucoup plus facile de se rencontrer, de se connaître et donc de se faire confiance. La convivialité entretient la motivation, peut permettre de doper les énergies et aide à durer dans le temps. En cas de souci technique, il est généralement préférable de pouvoir discuter de la situation autour d'un verre, plutôt que de devoir appeler une hotline impersonnelle.
Pouvoir faire partie intégrante de l'association est également important : l'un des engagements des associations de la fédération est de permettre à chaque abonné·e d'avoir son mot à dire sur la façon dont son accès à Internet est géré. Avoir des assemblées générales qui se déroulent trop loin, par exemple, rend cela plus difficile. Mais on peut s'exprimer aussi en dehors des AGs, par exemple, la plupart des décisions et des débats dans tetaneutral ont lieu sur les mailing listes, des pads et IRC…
Par ailleurs, la construction et la maintenance du réseau est beaucoup plus efficace quand les personnes “qui font” connaissent le territoire et les problématiques de ce territoire et des gens qui y vivent. Pour déployer du réseau radio par exemple, c'est beaucoup plus facile quand on connaît quelques personnes qui habitent au 17e étage ou en haut de la colline d'en face : SCANI aurait beaucoup plus de mal que Rézine à connecter une banlieue grenobloise.
Certains FAI associatifs, quand ils sont amenés à déployer du réseau sur de nouveaux territoires, utilisent un système d'équipes de bénévoles locaux qui connaîtront ces territoires et pourront facilement intervenir dessus. Ainsi, quand tetaneutral.net, basé à Toulouse, doit remplacer une antenne à Banyuls, il vaut mieux avoir une équipe locale compétente plutôt que d'attendre que les toulousain·e·s viennent sur place (les toulousain·e·s n'iront juste pas faire de la maintenance à 300km de chez eux).
Toutefois, il y a là un équilibre à trouver : une seule très grosse association constituée de plein de petits groupes locaux, ce n'est pas forcément une bonne idée non plus. De petits réseaux interconnectés sont plus solides et plus faciles à maintenir qu'un gros réseau centralisé. Les pannes impactent moins une petite structure qu'une grande. Ça implique d'interconnecter des réseaux et pour ça, c'est pratique d'avoir un GIX pas trop loin.
Il est en revanche possible que plusieurs FAI associatifs (ainsi d'ailleurs que des hébergeurs) participent à des structures communes à plus petite échelle que la Fédération, comme c'est le cas de Grenode ou Gitoyen, par exemple pour mutualiser des ressources ou partager des compétences.
Aussi, les savoirs se diffusent mieux dans des petites structures locales que dans une grande structure. On apprend plus facilement avec les gens que l'on fréquente et qu'on connaît bien. Pour N structures qui ont une activité similaire, il faut au moins N personnes qui savent construire et développer cette activité. Si la même activité est construite et maintenue par une structure. Il y a besoin de beaucoup moins de personnes qui savent et les autres peuvent se reposer sur les quelques unes qui savent ; ça diffuse moins bien.
L'appropriation de la technique et des moyens par plus de personnes permet de sortir de la monétisation à tout crin : on peut se rendre service entre voisin·e·s. En plus de recréer du lien social on permet une optimisation des moyens grâce aux compétences ( à reformuler ?)