Une équipe d’organisation de choc

Cette année, c’est l’association FAIMaison qui a invité le reste de la Fédération FDN pour l’Assemblée Générale. Nous étions donc rassemblés sur un site charmant près de Cholet, au beau milieu de la verdure, arrosé en wifi par les soins des organisateurs, via une ligne ADSL en marque blanche FDN depuis Cholet (par deux ponts wifi de 5km et 1km ).
Ce n'est que rendre justice à l’équipe qui a organisé cette AG que de commencer par évoquer leur travail : entre le cadre de la Guinchelière (petits chalets, très beaux jardins, petit lac…), la logistique (la préparation, les navettes…) et la qualité de la boisson et de la nourriture, cet évènement a été une réussite, grâce aux efforts de Scara, Capslock, et des adhérent⋅es de FAIMaison et de la Fédération qui les ont aidés !

Le cadre de l'AG <3

Nos repas ont été préparés par l’association La Grande Ourse, qui a mis les quelques soixante-dix fédérés présents d’accord : c’était très bon ! C'étaient des cuistot⋅es pas comme les autres, qui débattaient en cuisine de l’impact du projet de loi renseignement. Le contact avec les membres de la Fédération a été tellement bon que nous avons organisé un hackathon pour leur faire un beau site web de gestion de cantine collective ! Il sera hébergé par l’association Tetaneutral.net et évidemment mis sous licence libre. Par ailleurs, on ne peut s'empêcher de relayer l'appel à soutien pour la cantine de la maison de la grève, à Rennes. 

Un weekend riche en activités

Si nous organisons l’AG de la Fédération sur quatre jours, c’est pour permettre aux membres d'échanger : partager ses connaissances, s’entraider lorsqu’on rencontre des problèmes, lancer des projets entre associations…mais aussi, tout simplement, se retrouver entre copains et copines disséminés dans toute la France et sympathiser.
Cette AG, de ce point de vue, a été plutôt dense. Au programme : ateliers, hackathons, présentations, débats. Cette année, les fédérés n’ont pas chômé : ils avaient plein de choses à montrer !

Le jeudi soir, alors que la plupart des participants était à peine arrivés, un petit groupe s’est formé pour travailler sur la Brique Internet, qui a eu droit à une présentation très claire, le surlendemain, faite par Petit. Benjamin Bayart a pris le temps d'expliquer quelques notions importantes de droit administratif, à propos des différents recours au Conseil d’Etat par la Fédération FDN, l’association FDN, et la Quadrature du Net.
PC Light et Illyse ont présenté leurs systèmes d’information --pour la gestion de leurs abonnés, notamment. Celui d’Illyse est déjà partagé avec FAIMaison, qui l’adapte pour ses propres besoins. Ces présentations sont l’occasion de se donner des idées et de découvrir comment travaillent les autres : nos associations sont toutes différentes :)
Comme de nombreux FAI de la Fédération se lancent dans le wifi, on a pu aussi découvrir le projet Wifi with me, qui consiste à cartographier sur un territoire urbain les personnes pouvant partager leurs connexion Internet et celles qui seraient intéressées pour bénéficier d’un accès à Internet libre et local en wifi.

Il faudrait ajouter à tout ce bouillonnement les discussions informelles comme celles sur les bonnes pratiques de communication, les hackathons improvisés, les Tails-party, les ateliers comptabilité, etc. N’est évoquée ici que la partie émergée de l’Iceberg :)

Une chose à se rappeler : ne pas avoir peur

Le CA a été renouvelé du tiers habituel, où on a le plaisir de voir quelques nouvelles têtes. Au bureau, on a gardé notre excellent trésorier, deux des vice-présidents sortants, le coordinateur technique et le président. Le secrétaire sortant laisse sa place et devient adjoint.

Le caractère convivial et joyeux de ce weekend n’a pas éclipsé le climat de surveillance généralisée que le vote du 5 mai à l’Assemblée Nationale a confirmé. Le projet de loi relatif au renseignement a bien sûr fait débat, mais pas seulement. De manière générale, le climat qui mène à cette loi est celui de la peur : peur du terrorisme, peur de l’autre…

Nous avons renouvelé l'affirmation qu'un des objets de nos associations était de lutter contre toute forme de surveillance et de censure, et que cela devait commencer dans nos têtes, en n’acceptant pas d’avoir peur. Si nous commençons à céder à la peur –celle qui amène aux lois d’exception et au fichage de toute ou partie de la population-- personne ne pourra compter sur nous pour la suite, et nous avons encore du pain sur la planche….
Heureusement, le courage est contagieux !

Photos : merci à petrus, Scara, Vigdis, et zorun !