Par taziden le
C'est un câble noir qui court le long d'un mur couvert de graffiti, passe sous les grillages et les herbes folles pour rejoindre, à 300 mètres, un centre de traitement de données, porte d'entrée vers Internet.
À l'autre bout de ce câble de fibre optique, dans un entrepôt toulousain devenu résidence d'artistes, quelques passionnés ont branché des ordinateurs et des antennes pour créer Tetaneutral.net, un fournisseur d'accès à internet (FAI) associatif.
Ces «bidouilleurs», ainsi qu'ils se définissent, proposent des connexions Internet pour les particuliers et les entreprises afin d'«éclairer le débat sur la neutralité du réseau» et d'apporter des solutions aux communes situées en «zones blanches», qui ne sont pas raccordées à Internet.
«Notre vocation est davantage pédagogique et citoyenne. La vie en ligne est devenue très importante. Or, entre internet et moi, il y a le FAI, qui dispose dans les faits d'un gros pouvoir.»
D'où le développement de ces FAI associatifs, regroupés au sein de la fédération FDN, qui revendique le statut de «plus ancien fournisseur d'accès Internet français encore en exercice», approche des 1.000 adhérents et promeut «un Internet qui appartient à tous».
«Il y a un mouvement en France, des FAI associatifs apparaissent. Le phénomène se développe, même si on est encore loin de ce qui se fait en Espagne», souligne Laurent Guerby.