Par quota_atypique le
La question de la souveraineté technologique se pose avec acuité lorsqu’il s’agit d’aborder la question du libre accès à Internet pour un ensemble d’usages, qui vont de la simple communication interpersonnelle à l’échange de fichiers, en passant par l’utilisation d’applications web de partage de ressources et d’organisation collective. Nous aborderons principalement dans cet article la problématique sous l’angle « réseau », en partant du global pour considérer ensuite des initiatives à l’échelle locale. [...]
On peut citer par exemple en France le French Data Network (FDN [15]), créé en 1992 sous le statut d’association loi 1901 pour offrir à tous, à moindre prix, ce que d’autres utilisaient déjà depuis plus le début des années 1980 comme outil de travail.[...] Un des atouts de FDN est la diversité de ses membres, regroupant à la fois des vieux routards de l’Internet rodés techniquement et des membres intéressés par des domaines plus variés (musique, juridique, éducation, graphisme...). Elle lui permet de promouvoir un Internet de qualité, à la fois au niveau du service, du contenu et qui respecte son éthique initiale.
Partant de ces velléités, FDN a initié en France une fédération de fournisseurs associatifs d’accès à Internet (FFDN), qui compte à ce jour 26 membres [16] et cherche à faciliter le partage des problématiques techniques et politiques.
La création d’un FAI associatif [17] semble relativement simple (cf. « Comment devenir son propre FAI » [18]), d’autant plus quand des structures du type de la FFDN se montrent susceptibles d’accompagner et de dynamiser cette démarche. Il reste le problème de la « boucle locale », les derniers kilomètres de câbles, et demain de fibre optique, qui vont jusqu’à notre domicile, détenus par un nombre limité d’opérateurs avec lequel il faut composer. Une problématique dont les réseaux sans fils s’affranchissent. [...]